mercredi 27 août 2008

Je n'aime pas


Plutôt que cela, le célibat, l'abstinence, la monogamie.
Impossible croire à ceux qui te disent "Je suis en bonne santé...". Tout le monde est menteur potentiel.
Excellent prétexte, d'ailleurs, avec les hommes, pour se désister d'un rapport sexuel, même lors que l'on crève d'envie: " Tu comprends, le préservatif me fait débander...".
Lors que cet objet intervient, l'amour s'en va, il prend sa course comme un cheval arabe dans le désert.

Cet objet signifie: bonjour, on se connaît pas, on ne se connaitra peut-être jamais, mais aujourd'hui on baise, on baise pour des raisons variées, parce que je suis jeune, parce que je suis malheureux, parce que j'ai envie, parce que ma copine est en vacances, parce que ma copine aime que je le lui raconte...tout est possible.
On baise pour toute raison sauf celle pour laquelle on baise.

En t'attendant, ce week-end, je vais essayer d'avancer dans la lecture de Julius Evola, Métaphysique du sexe, ce livre où l'on montre que les gens ne baisent pas non plus pour se reproduire.
(Tu ne me baises pas pour me reproduire, tu me baises pour me détruire).



J'ai été contente d'avoir résisté à la tentation hier soir, qu'avec B. était très forte.
Ce matin, au moins, j'ai pu me réveiller encore et toujours en faisant des projets pour notre avenir ensemble.

(Et encore je n'arrive à comprendre ceux qui disent qu'ils vont très bien, et qu'il faut profiter de la vie. Autant de formules qui résonnent à mes oreilles sans plus signifier grande chose. Et lors que je tâche de débattre, on me prend pour une pessimiste...).

samedi 23 août 2008

MAMA/NON MAMA?



Tant pis si c'est non.

Voici ma revanche.



SILENCE

" Des écrivains cheminent vers le silence, renoncent à s'exprimer, à communiquer. Jugent-ils trop mensonger de dire, de croire, de faire croire ? Tout progrès intellectuel vous rend plus apte à créer, mais plus réticent à le faire. On rejoint l'abstention des bons esprits qui n'ont rien mis au monde. "

(Tony Duvert, Abécédaire malveillant, article " Silence ")

Il est mort mais il vivra






S’il y a une guerre à mener, pensait-il, c’est

«contre les droits culturels exclusifs de la famille, de plus en plus refilés à cette espèce de sous-produit humain en quoi les femmes sont changées. Et je dis que dans la mesure où la vie en société m’intéresse, je souhaiterais que les gens qui vont devenir adultes soient en contact avec des êtres moins infirmes que ceux qu’on a transformés en femmes. […]Le combat à mener, c’est pour que l’Etat et la sexualité n’aient plus le moindre rapport.»

Le corps de Tony Duvert a été retrouvé mercredi dernier à son domicile de Thoré-la-Rochette (Loir-et-Cher), village où il avait rejoint sa mère en 1989. L’écrivain solitaire était décédé de mort naturelle depuis «au moins un mois», selon le parquet. Il avait 63 ans.




Encore des chansonnettes





Voir du monde me fait du bien.
Les mystiques disent – les gens, c’est le danger
c’est qu’ils sont mystiques
quant à moi, voir du monde aujourd’hui m’a fait du bien. Parler, écouter, jamais être d’accord. Rentrer et avoir peur, à la maison toute seule, de me replonger en toi, au fond de moi encore toi

ai déjeuné avec J, et nous avons eu une conversation intéressante. Il m’a même demandé comment va mon livre. J’adore les gens qui me demandent comment va mon livre. J’aimerais ne jamais les décevoir, en un sens donc ne jamais le terminer, ce livre. Comme ces vieilles figures romantiques et pathétiques qui remplissent leur archives d’écrits inachevés comme on remplit un vase de marguerite. Pour décorer son intérieur, et faire pourrir des fleurs devant tes yeux, à cause de ta paresse.
En littérature comme en amour, je m’élance et puis je recule.

Toi, tu es ma seule réussite, mon unique œuvre achevée, mon imposant échec – l’échec de ceux qui tentent et qui échouent, et qui n’ont pas fait économies d’efforts, ni de souffrance. Et si on voit dans l’achèvement une forme d’imperfection, une mise en acte qui rend impure la sacralité de ce qui n’est pas réalisé en ce monde, nous sommes alors les plus parfaits des amants. Car nous savons que les retrouvailles ne sont ni proches ni lointaines : elles sont juste au tournant de chaque chemin que nous parcourrions en ce monde. Chaque pas m’amène à toi. De moi, tu fuiras à chacun de tes pas.
Cela m’a fait plaisir de rencontrer D. Elle est belle et fragile, j’adore ses petites ridules autour des yeux. Elle a mon âge. Elle ne me ressemble pas. J’aime sa fragile beauté qui nécessite d’un homme pour retrouver ses raisons d’être. Je voudrais être l’homme dont elle nécessite.
Rencontré aussi A., et M. Des frères. Parlé un peu vie, religion, déception.
Je termine par te parler manque, à présent.
Vus des beaux film d’amour, les derniers soirs. En t’attendant, je matte des bons film d’amour. Des histoires qui se terminent par la mort. Des histoires vraies. Des engagements, des vraies errances. (Le Professeur de Valerio Zurlini, Romance de Catherine Breillat, Noce blanche de Jean-Claude Brisseau, avec Vanessa Paradis dans le rôle d'une gamine surdouée qui fait tomber dans ses filets un presque vieux et sage professeur de philosophie...).
Tu me manques, mon chien, mon ivrogne. Ton errance n’en est pas une. La mienne, immobile, résulte enfin plus efficace que la tienne. La preuve, c’est que mon adoration est intacte. Mon engagement ne change pas. C’est la guerre. Un obus appelé toi a creusé un fossé entre moi et l’espoir, entre le monde et moi. Lors que je parle aux gens, je voudrais leur dire – vous parlez à un mort, vous parlez à un fantôme, mon corps n’est pas ici avec vous, il est avec lui, il est dans le creux de notre lit, il est dans mon faux sommeil à coté du sien qui en est un vrai, un sommeil sec d’ivrogne. Mon repos, mon réveil, j’ai tout laissé en ces mains impures. Mes gens, c’est lui. Mon danger, c’est lui.

Bonne soirée, les gens. Rideaux.

jeudi 21 août 2008

Singing in the rain



Balade à Wasemme. Comme un jeudi.

Revu le marchand de trucs hallal rencontré il y a quelque temps. Il n'était pas rasé, l'air un peu ravagé. Un petit sourire timide pour justifier en quelque mots que ma commande n'est pas arrivée...je n'insiste pas, je m'en vais. Je me retourne après quelque pas pour remettre l'oreillette de mon MP3, et le regarde avec nonchalance: il est en train de me suivre des yeux aussi. Il a une tête toute propre de beau gosse gentil.
Lui, oui, il est propre et hallal, il ne nage pas comme toi dans le péché et l'illicite.
Quant à moi, j'ai aujourd'hui: une robe rouge légère avec motif blanc et ceinture souple à la taille achetée chez Palazzi en centre ville, des bas blancs avec couture derrière Chantal Thomas, des chaussures en vernis avec pointe à l'orientale acheté compulsivement chez Bottina la semaine passée, mes belles lunettes noires et blanc design italien, un fichu rouge en crêpe de soie qui me couvre presque complètement la chevelure (il pleut), du rouge à lèvres rouge de chez Chanel (qui a dû faire fuir le marchand hallal) et du crayon khöl bleu aux yeux.

J'espérais te rencontrer par hasard. Toute silhouette, tout profil me rappelle sans remède le noir de tes yeux.

lundi 18 août 2008

Et Dieu créa l'amour



<<...>>

C'est dire que les âmes sont remplies d'orgueil, de fierté et de fatuité. "Celui qui est saturé par ce qu'il n'a pas reçu est semblable à celui qui s'orne de deux habits de mensonge". Du reste, les prétentions sur l'amour sont souvent accompagnées d'extases, de ravissements, des paroles et d'actes incompatibles avec les exigences de la servitude.

<<...>>

Dieu a créé l'Eden a partir d'un rubis. Puis, Il lui a dit: Pares-toi et il s'est paré. Ensuite, Il lui a dit: Parle. Le Paradis a dit alors: Heureux est celui dont Tu es satisfait. Ensuite il l'enveloppa et l'accrocha au Trône et personne n'y pénétra à part Dieu, en dehors duquel il n'y a autre dieu que Lui qui y pénétrait à chaque aube. D'où vient la fraîcheur de l'aube.


(extrait de Ibn Al Jawzi, La Respiration des brises de la familiarité à travers les exhalaisons des jardins de la sainteté)

Houda est jeune

aime moi, aide moi, rêve moi
aime moi, aide moi, rêve moi

un faux mouvement et tout s'efface
commandement qui nous dépasse
j'ai pris le temps pour te l'écrire
si tu m'entends je peux te le dire
je me disais tout le temps que tout
était ok pour toi
oui mais l’amour passe
oui mais l’amour passe
et sans te juger
te sens-tu maintenant plus léger
mais je ne veut pas que ça te passe comme ça

baby aime moi aide moi rêve-moi laisse moi
espérer te voir regretter
baby aime moi aide moi rêve-moi
fais de moi la personne que tu pourras aimer

nos désaccords semblent loin
je me vois encore te tenir la main
je prie que demain soit notre jour
que tu me dises "cette fois c'est pour toujours"

je continuerais de t'aimer mais même si
ça me fait mal
mais la douleur passe
mais la douleur passe
et je resterais à t'attendre même si
tu me fais mal
les blessures s'effacent

baby aime moi aide moi rêve moi laisse moi
espérer te voir regretter
baby aime moi aide moi rêve moi
fais de moi la personne que tu pourras aimer

love me, love love me, love me, love love me
love me, love love me, love me, love love me

you got love, you got love me
you got love, you got love me
you got love, you got love me

je continuerais de t'aimer mais
meme si ca me fait mal
mais la douleur passe
mais la douleur passe
et je resterais à t'attendre même si
tu me fais mal
mes blessures s'effacent


vas y baby
baby aime moi aide moi rêve moi laisse moi
espérer te voir regretter
baby aime moi aide moi rêve moi
fais de moi la personne que tu pourras aimer

(Sherifa Luna, Aime-moi, chansonnette pour ados)

comment je t'aime






comme une méduse

Houda est heureuse


J'ai tourné le sablier.

On ne connaît véritablement que ce que l'on n'explore pas avec l'action. L'action appauvrit, enlaidit. Elle dénature et déforme une réalité qui à elle seule suffit: celle de l'esprit.
L'esprit et l'amour, sont la même chose. L'esprit et l'art, sont la même chose. L'imagination est la substance de l'esprit. L'image (au sens aussi de copie, de double, de possibilité d'altérité et de reproduction) est le langage de l'esprit.
L'esprit, est une maladie mortelle.
Nous sommes malade de ne pas être complètement absorbés par notre être spirituel.
Ce dernier, qui ne se reproduit qu'à l'intérieure de sa propre espèce, et n'est prolifique que là où l'incertitude règne et peut céder la place à l'élan vers la connaissance, se débat dans les eaux troubles de l'action - alors qu'il n'est pas certain, pour finir, que l'essence de l'être humaine soit dans ce qu'il fait.
Nous sommes habitués à penser le dualisme alors même qu'il nous déçoit et nous est insuffisant. Nous ne sommes pas de manière alternée corps et âme; les deux ne sont pas consubstantiels non plus. Ils ne s'influencent pas mutuellement, contrairement à ce qu'on croit - parce que là il y a guerre, il ne peut pas y avoir harmonie ni osmose.
C'est pour cela que la procréation ne représente pas forcement une filiation spirituelle, ou artistique. Un artiste peut ne pas accoucher d'un artiste. Un footballeur accouchera plus probablement d'un footballeur.
(Après avoir passé mon dimanche à regarder un match de foot amical - pour soutenir mon voisin footballeur - j'ai enfin compris que courir derrière une balle est une activité dépourvue de toute noblesse et de toute beauté. Aliénant, abrutissant. C'est la balle, qui gâche tout. Sa rondeur, évidemment étonnante pour le monde bidimensionnel que nous portons en nous, cesse à la fin d'être intéressante, pour devenir la plus ridicule des données géométriques et sensorielles. En revanche, les grecs anciens faisaient des Jeux Olympiques surtout l'occasion de célébrer le beauté sous sa forme de puissance physique. Les Jeux étaient le festival de la beauté unie à l'excellence du corps.
La beauté et l'esprit, sont la même chose).



Je tourne le sablier et commence ainsi à t'aimer par le seul esprit, car mon corps, longtemps martyrisé par son insuffisance, a besoin d'un long regard sur le calme de Dieu.

La Musica Deuxième




Pour répondre à ceux qui me demandent comment je peux supporter le temps pourri du Nord, un extrait d'une sublime pièce de théâtre de Marguerite Duras.

<<< style="font-style: italic;">elle redevient naturelle

Sans doute oui, en Amérique...(elle sourit) en Amérique du Nord. (Un temps) Vous savez...j'ai toujours voulu vous dire...Ce n'est pas que je n'aime pas le Midi...c'est que je ne peux pas y vivre.

LUI

A ce point...du tout?

ELLE

Du tout

LUI

Vous ne savez toujours pas pourquoi?

ELLE, négligente

Non.

LUI

C'est comme si vous aviez dit: Ce n'est pas que je n'aime pas la lumière, c'est que je ne peux pas y vivre.

Silence. Elle parait frappée par ce qu'il vient de dire. Et nous le sommes aussi: cette célébration universelle de la lumière, cette équivalence constante entre le "bonheur", la "vie" et les climats du Sud, c'est ce qu'elle refuse, ce à quoi elle ne croit pas.

LUI, douceur

Je vous questionne et vous me répondez. Comme avant.



Pisanello a tout compris



Voici à quoi ressemble la vie sans toi, lorsque je conçois de me jeter dans d'autres bras.
Me voici punie de mes velléités, de toutes les banales illusions que, je ne sais plus comment, j'ai réussi à me fabriquer autour de la possibilité de t'oublier.

samedi 16 août 2008

Into your eyes my face remains

Autour de moi
Je ne vois pas
Qui sont des anges
Surement pas moi
Encore une fois
Je suis cassée
Encore une fois
Je n'y crois pas

(Madonna)

samedi 9 août 2008

Samedi soir sur la terre

Il n'y a que le romantisme dans le vide (rigoureusement italien) qui va me sauver de la pluie nocturne aoutienne française.






















et pour se distraire, un petit morceau de bon cinéma, à l'heure où Alain Delon était un beau gosse d'acteur, et que la France et l'Italie étaient amies...






(de Valerio Zurlini, Le Professeur, France/Italie, 1972)

vendredi 8 août 2008

Déclaration publique









Je suis en guerre.




Contre moi-même.

jeudi 7 août 2008

début d'après-midi

ccchhhhttt!

Concentrons-nous, j'ai commencé à me coiffer...





Vais-je m'habiller en femme moderne?...



...ou pas?


des jeuns et des moins jeuns


Madame rêve d'atomiseurs
Et de cylindres si longs
Qu'ils sont les seuls
Qui la remplissent de bonheur
Madame rêve d'artifices
Des formes oblongues
Et de totems qui la punissent

Rêve d'archipels
De vagues perpétuelles
Sismiques et sensuelles

D'un amour qui la flingue
D'une fusée qui l'épingle
Au ciel
Au ciel

On est loin des amours de loin
On est loin des amours de loin
On est loin

Madame rêve ad libitum
Comme si c'était tout comme
Dans les prières
Qui emprisonnent et vous libèrent
Madame rêve d'apesanteur
Des heures des heures
De voltige à plusieurs

Rêve de fougères
De foudres et de guerres
A faire et à refaire

D'un amour qui la flingue
D'une fusée qui l'épingle
Au ciel
Au ciel

On est loin des amours de loin
On est loin des amours de loin
On est loin

Madame rêve
Au ciel
Madame rêve
Au ciel
Madame rêve


(Alain Bashung, Madame rêve)



Pédophobie


Faites comme moi, aimez les jeunes, quoi qu'ils jouent, quoi qu'ils chantent.
Ne tombez pas dans la pédophobie.
Achetez-vous, en plein automne aoûtien, un cd young. Et, la fenêtre ouverte et la pluie battante, chantez.






mardi 5 août 2008

Michel, Averroès et Houda




Averroès se heurta, premier, à la difficulté de concilier philosophie et religion. Il s'en explique dans son Traité décisif sur l'accord de la religion et de la philosophie.
Toutefois, pour ne pas déplaire à mes amis qui aiment la contre-culture, j'aborderai le problème d'un autre point de vue.
Voici donc un extrait du Traité d'athéologie de Michel Onfray, Grasset, 2005:

"Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques: haine de la raison et de l'intelligence; haine de la liberté; haine de tous les livres au nom d'un seul; haine de la vie; haine de la sexualité, du plaisir; haine du féminin; haine des corps, des désirs, des pulsions. En lieu et place de tout cela, judaïsme, christianisme et islam défendent: la foi et la croyance, l'obéissance et la soumission, le goût de la mort et la passion de l'au-delà, l'ange asexué et la chasteté, la virginité et la fidélité monogamique, l'épouse et la mère, l'âme et l'esprit. Autant dire la vie crucifié et le néant célébré...".

Mais non, Michel Onfray.
Ce n'est pas parce qu'un tel appartient à un des 'trois monothéismes', comme vous le dites de manière pathétiquement rapide, qu'il n'aime pas les livres, les autres livres; qu'il n'aime pas le plaisir sexuel (vous n'avez pas lu la Métaphysique du sexe de Julius Evola, personnage controversé, j'en conviens, mais livre aux allures de chef d'œuvre, dont les thèses, ou leur conséquences, sont partagée dans des petits livres magnifiques comme peuvent l'être Les larmes d'Eros de George Bataille?...); qu'il n'aime pas la vie ici-bas et les plaisirs, oh combien?!, qu'elle offre; qu'il est monogame et tout raide...

Non, Michel Onfray. Je n'ai pas encore lu vos livres, mais votre tirade bien trop obvie nous replonge dans le climat de discrimination que subissent aujourd'hui ceux qui désirent, avec une certaine dose de risque et de passion, avoir librement une expérience spirituelle forte à travers un des 'trois monothéismes'. Cela est possible, Michel Onfray, aimer le corps (et les corps autrui) et traiter avec autant de passion l'âme et ses errances (et les autrui errances).

Je pioche par hasard parmi vos titres: vous avez écrit une 'contre-histoire' de la philosophie, ce qui va peut-être m'intéresser plus que cet emportement scolastique contre les religiosités qui se réunissent autour de notre pauvre, vitupéré bassin méditerranéen...je me demande d'où peut venir l'exigence d'une 'contre-histoire' (autant que celle d'une contre-culture...): autant dire que l'histoire de la philosophie a été jusque là une imposture - ce qui est fort possible, d'ailleurs, et par moment flagrant, même aux yeux d'un modeste professeur de histoire de la philosophie, auquel peut arriver, dans ses meilleurs jours, de repenser et rediscuter une histoire qu'il visite régulièrement par ses lectures et sa pédagogie.

Repenser et rediscuter la catégorisation classique est une opération souhaitable de la pensée. Il sera souhaitable aussi, dès lors, que pendant que nous revisitons l'histoire de la philosophie, vous revisitiez les trois monothéismes, à travers des grands figures comme Titus Burkhardt par exemple, ou F. Schouon, ou la plus errante Isabelle Eberhardt, qui ont donné de cela une version nouvelle et très éclairée, avec une place pour l'hédonisme qui vous étonnerait...

Merci tout de même, Michel Onfray, de nous avoir donné l'occasion de repenser à ce vieux problème. Nous recommençons à y penser aujourd'hui grâce à vous. Le défi est posé.


ma tête, ce soir

ma tête, ce soir

Accouplé à la peur
entre la vie et le vide

le cou engendre le couteau

et le Coupeur de têtes
suspendu entre la tête et le corps

éclate de mou rire

(Ghérasim Luca, A gorge dénouée)

de quoi Elise est-il le nom?

nous sommes nombreux mes frères