vendredi 27 février 2009

Ti amo




Gaspar Noé, Carne

Eva

encore Gaspar Noé...


Plus romantique tu meurs





Portishead, Roads

Seul contre tous

Et celui-ci, de Gaspar Noé?






(merci Annetta)

jeudi 26 février 2009

Avez-vous vu?



Moi non, mais la bande annonce est intéressante.
Je sors chercher le dvd.

Le vent




une jolie vidéo pour avoir un aperçu du status-quo

Des nouvelles de mon désamour




S'il arrivait que ce livre tombe sous les yeux de gens heureux, qu'ils ne le lisent pas. Car, peut-être, s'il leur apparaît que leurs destins seront inconstants comme ceux racontés ici, leur plaisir en sera diminué. Ceci, où que je sois, me navrerait, parce qu'il suffisait grandement que je sois née pour mon malheur, sans faire encore celui des autres. Les gens tristes pourront le lire, mais il n'y en a plus, depuis que la pitié existe dans le cœur des femmes. Dans le cœur des femmes, oui, parce qu'il y a toujours eu dans celui des hommes du désamour. Mais je n'écris pas pour elles, car si grand est leur malheur qu'il ne peut être consolé par aucun autre, qui ne peut que les rendre plus tristes encore ; ce serait injuste que je veuille le leur faire lire, je leur demande plutôt instamment de fuir ce livre et toutes les causes de tristesse, mais malgré tout, rares seront les jours où elles seront heureuses, car ainsi en a décidé la malchance avec laquelle elles naissent.


Bernardim Ribeiro, Mémoires d'une jeune fille triste

(haut de page Jean-Baptiste Camille Corot, La mélancolie, environ 1860)

mercredi 25 février 2009

Ne travaillez jamais

Inscription de Guy Debord, Paris, rue de Seine, 1953


lundi 23 février 2009

N'y pensons plus

David Roberts au Caire. Des lithographies du XIX siècle pour oublier le présent.
Le quartier qu'on y voit est celui qui a été frappé par l'attentat d'hier soir.
Vous allez probablement pas me croire, mais je reconnais les lieux, ça n'a pas changé vraiment.




















Voici comment se présentaient les choses hier soir, dans une photo publiée par Le Monde qui a choqué des lecteurs, qui commentent:
vous nous montrez des horreurs! Pas bien! Je vais me désabonner!


Les mauvaises nouvelles arrivent toujours au soir

Ce matin encore, j'y pense avec obsession et sens le besoin d'en parler avec quelqu'un.

Juste hier, ou avant hier, je parlais à j. de la paix de mon balconnet sur la place al-Hussein, où je prenais le soleil, lisais, écrivais, coupais les ongles pendant que le monde défilait sous mes yeux. Un monde en paix, à priori, un monde qui se mélange et promène dans un lieu sacré...des couples, des enfants, des groupes de 'touristes', des religieux en djellaba, des heureux anonymes. Et moi aussi, heureuse, au-dessus de tout cela, à croire que ce lieu idéale restera à jamais mon refuge sans tâches...

Une bombe artisanale a explosé dans ce lieu idéale, juste hier soir.
Je me suis vite demandé si les haut-parleurs de la mosquée Al-Hussein ont lancé l'appelle à la prière du soir, dans les heures qui ont suivi l'explosion, cet appelle qui résonne dans la ville comme l'écho d'un vent venant d'ailleurs.

Je pense aux chasseurs de l'hôtel al-Hussein, ceux habillés en vert avec lesquels j'évitais de prendre l'ascenseur et qui m'ont offert un bon thé chaud la nuit de mon départ.

Sont-ils traumatisés? Ont-ils lancé la grenade depuis la terrasse de l'hôtel, où j'ai passé de si purs moments de contemplation, en écrivant comme une débile mon journal intime? Le terroriste, est-il celui qui te sert le café le matin et qui laisse également rentrer, pour une poignée de guinées, des gens louches dans l'hôtel?

Encore trop choquée pour savoir quoi en dire, je médite cette image de David Roberts, dont j'ai vu récemment une vue de Jordanie qui était très bien aussi.


ma tête, ce soir

ma tête, ce soir

Accouplé à la peur
entre la vie et le vide

le cou engendre le couteau

et le Coupeur de têtes
suspendu entre la tête et le corps

éclate de mou rire

(Ghérasim Luca, A gorge dénouée)

de quoi Elise est-il le nom?

nous sommes nombreux mes frères