
...plutôt la deuxième, pour répondre au mot de V que j'ai trouvé ce matin et qui me demande à quoi me serais-je convertie.
Il eût été trop facile de lui répondre de manière triviale. Et comme je n'avais rien prévu pour ce matin, sauf faire un tour rapide au marché de Wasemme pour m'acheter des olives de la menthe ma provision d'huile d'argane un ramasse-poussière un magnifique cd de tajwid que j'ai trouvé chez un beau gosse de marchand, grand, tout propre, lequel a cru que j'étais métisse et a commencé à me dire des choses incompréhensibles, je crois déjà en une promesse de mariage chuchotée comme ça, entre un étalage de courgettes et des olives piquantes...
bref, j'avais le temps de réfléchir à la remarque de V et d'évaluer la possibilité de remplacer, dans mon profil, 'convertie' avec 'invertie'.
Voici pourtant, et cela m'oblige à un temps de réflexion ultérieure, la couverture du Carnet d'une invertie de Nicole Autrain, roman clandestin publié par Losfeld datant de 1948-50, réédité par l'excellent Musardine précédé d'un autre bref romain indécent d'une certaine Jeanne d'Asturie, alias Jean Cau, collaborateur de Jean-Paul Sartre.
Je partirai à la recherche de Nicole Autrain et j'en saurai peut-être plus sur son inversion, fort différente, je crains, de la mienne.