lundi 12 janvier 2009

La Ducasse est repartie et j'ai perdu ma Place

[…]

le dimanche de notre rencontre il y avait une lumière ensoleillée d’hiver – exactement comme celle-ci, je regardais le mur en face du café où le soleil du début d’après-midi dessinait des jolies géométries sur les briques rouges que la rosée du matin avait rendues comme poussiéreuses…je revois encore cette lumière, la buées des vitres du café, le moment où tu es rentré, ton pull-over blanc à col roulé, tout ton baratin, ma fausse indifférence non frelatée

[…]

nous nous sommes si bien endormis ce matin, après avoir fait les idiots dans le lit pendant près d’une heure, et puis joui, beaucoup joui
j’aime quand nous faisons les idiots dans le lit, et que nous nous disons des choses, entre des gestes brusques et quelque ébauche de bagarre de gamins
je me suis endormie avec un bras au-dessus de tes épaules, en protection, une protection qui te convenait très bien puisque tu t’es endormi comme une pierre – tu te sentais rassuré et tu dormais si bien…que c’est beau de s’endormir comme ça, après avoir beaucoup joui, tout nus comme des vers, sans avoir à enlever des vêtements, sans avoir à se relever pour aller se laver ou boire à la cuisine, corps contre corps, chaleur contre chaleur, ton sperme qui coulait par la raie de mes fesses, j’ai dû dans un demi-sommeil prendre un kleenex dans la boite à coté du lit et m’essuyer, et je l’ai malheureusement jeté tout à l’heure, le kleenex, en rangeant la chambre après ton départ, alors que là, maintenant, j’aimerais y mettre le nez dedans pour sentir s’il sent encore ton foutre
tu dormais déjà, quand je me suis essuyée furtivement
cet après-midi nous nous sommes réveillés plus ou moins en même temps, en réalité j’étais réveillée depuis peu mais je restais à tes cotés – j’aime te regarder dormir à la lumière du jour, tu t’agites et tu luttes contre la réalité qui avance
je m’étais juste levée tout silencieusement pour aller aux toilettes vider mes intestins, laver un peu mon sexe – quand tu te réveilles tu me regardes toujours de travers, mais je vois à ton regard que tu es content de me trouver là
après, tu as voulu faire un geste et m’écraser en-dessous de ton bras, mais je me suis écartée et ai commencé à jouer, avec comme seul but celui de te retenir au lit et te faire bander
à ton tour tu t’es levé pour aller aux toilettes, et aux toilettes tu chantonnes, tu bailles, tu éternues bruyamment, tu chantonnes ‘non, rien de rien, non, je ne regrette rien…’
tu reviens dans la chambre, tout nu
tu restes début face au lit, et je me mets à genoux pour te prendre le sexe tout frais dans la bouche, et y retrouver avec délice une petite goutte sur l’extrémité. Cela ne fut que pour émoustiller mes appétits.

[…]

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ma tête, ce soir

ma tête, ce soir

Accouplé à la peur
entre la vie et le vide

le cou engendre le couteau

et le Coupeur de têtes
suspendu entre la tête et le corps

éclate de mou rire

(Ghérasim Luca, A gorge dénouée)

de quoi Elise est-il le nom?

nous sommes nombreux mes frères