samedi 23 août 2008

Il est mort mais il vivra






S’il y a une guerre à mener, pensait-il, c’est

«contre les droits culturels exclusifs de la famille, de plus en plus refilés à cette espèce de sous-produit humain en quoi les femmes sont changées. Et je dis que dans la mesure où la vie en société m’intéresse, je souhaiterais que les gens qui vont devenir adultes soient en contact avec des êtres moins infirmes que ceux qu’on a transformés en femmes. […]Le combat à mener, c’est pour que l’Etat et la sexualité n’aient plus le moindre rapport.»

Le corps de Tony Duvert a été retrouvé mercredi dernier à son domicile de Thoré-la-Rochette (Loir-et-Cher), village où il avait rejoint sa mère en 1989. L’écrivain solitaire était décédé de mort naturelle depuis «au moins un mois», selon le parquet. Il avait 63 ans.




1 commentaire:

Anonyme a dit…

"A partir de 1990, après la publication du très misanthropique Abécédaire malveillant, Tony Duvert choisit d'arrêter toute publication et de se retirer auprès de sa mère à Thoré-la-Rochette, petit village du Loir-et-Cher, où il finit sa vie solitaire et méconnu, surtout après le décès de celle-ci[2]. Son corps fut retrouvé à son domicile le 20 août 2008, plusieurs semaines après son décès."
Ce qui compte ce n'est pas le nombre de semaines, mais qu'il était écrivain.

ma tête, ce soir

ma tête, ce soir

Accouplé à la peur
entre la vie et le vide

le cou engendre le couteau

et le Coupeur de têtes
suspendu entre la tête et le corps

éclate de mou rire

(Ghérasim Luca, A gorge dénouée)

de quoi Elise est-il le nom?

nous sommes nombreux mes frères